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02 janvier 2017
Temps de lecture : 2 minutes

[8] À l’assaut des tumeurs

Pour atteindre les tumeurs en plein cœur, des chercheurs ont déployé une légion de nanorobots naturels : des bactéries armées.

Les chercheurs en nanomédecine s’expriment parfois comme des auteurs de science-fiction. « Si on voulait développer des nanorobots artificiels pour livrer des médicaments au cœur d’une tumeur, il nous faudrait des moteurs moléculaires capables de les propulser à très haute vitesse, une source d’énergie, un moyen de les guider… le tout en moins de 2 micromètres (µm) pour se faufiler dans les plus petits des capillaires », énumère le professeur Sylvain Martel.

Pionnier dans le domaine de la nanorobotique médicale, il a trouvé mieux qu’un nanorobot : une bactérie qui remplit toutes les conditions. « On a gagné à la loterie, s’enthousiasme-t-il. C’est comme si la bactérie attendait qu’on la découvre et qu’on l’utilise pour sauver des vies humaines.»

Présentons la championne. Magnetococcus marinus est une bactérie de 1,5 µm dotée de flagelles – donc autopropulsée. Elle est magnétotactique, c’est-à-dire qu’elle fabrique des nanoaimants qui agissent comme une boussole pour lui permettre de s’orienter et de se déplacer grâce au champ magnétique. Pour croître, elle préfère des zones pauvres en oxygène et, afin de les trouver, elle compte sur ses senseurs d’oxygène. Cerise sur le gâteau, la bactérie voyage à 200 µm par seconde.

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