Si le plus haut sommet de la Terre voit défiler des centaines de personnes chaque année, on ne peut pas en dire autant du point le plus profond… ! Située au fond de l’océan Pacifique, la fosse des Mariannes atteint près de 11 000 mètres de profondeur sur 2500 kilomètres de long ! Pour te donner une idée, le mont Everest, plus haut sommet terrestre dans l’Himalaya s’élève à 8850 mètres d’altitude. Parmi les rares visiteurs de la fosse des Mariannes, le dernier en date est celui de Fendouzhe, un submersible chinois ayant embarqué trois scientifiques à son bord.
La première plongée dans la fosse des Mariannes, remonte à 1960, par le lieutenant américain Don Walsh et l’ingénieur suisse, Jacques Picard. Le record de la plongée la plus profonde est détenu par l’américain Victor Vescovo qui a atteint 10 927 mètres lors de son exploration en 2019. Le submersible chinois quant à lui, a atteint la profondeur de 10 909 mètres.
Descendre sous l’océan dans un sous-marin habité présente plusieurs défis techniques, le premier étant de lutter contre la pression de l’eau. En effet, c’est comme si une masse de 12 400 tonnes s’appliquait sur chaque mètre carré de surface ! L’absence de lumière et les changements brusques de températures représentent aussi des obstacles importants.
Le submersible Fendouzhe est construit en alliage de titane, matériau qui a l’avantage d’être très léger et de résister aux hautes pressions des fonds marins. Ce sous-marin embarque non seulement trois chercheurs, mais également un bras robotique utilisé pour récolter des échantillons de sédiments, un sonar pour détecter des objets sous-marins en utilisant les ultrasons ainsi que des outils de captations vidéo en direct ! Grâce à ces explorations sous-marines, les biologistes espèrent en apprendre plus sur les organismes capables de supporter ces conditions de vie. L’intérêt serait aussi de trouver de potentiels nouveaux gisements de minerais, notamment ceux indispensables à la fabrication de nos outils numériques. Mais la découverte moins reluisante est probablement celle de pollution plastique dans ces abysses… De là à dire qu’on aurait touché le fond, il n’y a qu’un pas.