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15 août 2025
Temps de lecture : 1 minute

Le bégaiement : et si les gènes étaient partiellement responsables ?

Photo: Andrea Piacquadio @ pexels.com

Le bégaiement, cette difficulté à parler de façon fluide, est bien mystérieux. Une grande étude génétique révèle que le bégaiement pourrait avoir une composante génétique, au moins partiellement.

Sss-sa-salut… Tu es probablement déjà tombé sur quelqu’un qui bégayait, sans vraiment savoir pourquoi cela arrive. Peut-être bégaies-tu toi-même. Pourquoi ces hésitations, ces répétitions de syllabes, ces difficultés ? Le stress ? Des muscles buccaux paresseux ? Autre chose ?

Une étude génétique d’envergure, publiée à la fin juillet 2025, apporte des réponses très concrètes. Des scientifiques ont analysé l’ADN de plus d’un million de personnes — dont près de 100 000 qui avaient déclaré: “oui, j’ai déjà bégayé”. Résultat : 57 zones précises du génome (appelées loci) ont été repérées comme étant liées au bégaiement ; ces régions concernent au moins 48 gènes différents.

Cela signifie que le bégaiement n’est clairement pas causé par un seul “gène du bégaiement” : c’est un phénomène complexe, ou polygénique, où de nombreux gènes jouent chacun un petit rôle. En plus, ces gènes sont liés à des fonctions cérébrales essentielles comme la parole, le rythme et même certains traits associés à l’autisme, à l’humeur ou à la coordination musicale (comme la capacité de suivre un rythme).

L’intérêt de cette découverte ? Ces résultats cassent les mauvaises idées reçues sur le bégaiement — comme le fait que ce serait à cause de trop de stress, ou de la façon de parler de quelqu’un (souvent des mythes vieux comme le monde). Au contraire, cette recherche montre que le bégaiement est en partie dans notre ADN, tout comme la couleur de tes yeux ou ta taille.

Grâce à ces découvertes, on peut imaginer, dans un futur pas si lointain, des méthodes de dépistage plus précoces, des prises en charge mieux adaptées des enfants à risque dès leur plus jeune âge, et surtout, une meilleure compréhension de ce trouble, loin des jugements ou du sentiment d’échec.

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