Photo: Mariola Grobelska @ Unsplash
Aux États-Unis, une série télévisée a amené les décideurs à passer une loi interdisant la possession de gros félins et la pratique du câlinage de leurs bébés en échange d’argent. Pour le mieux-être de ces animaux.
Tu es peut-être déjà allé-e dans une foire, un festival ou tout autre événement où il était possible, en échange de quelques dollars, de caresser un bébé tigre ou de donner le biberon à un lionceau. Sache que cette pratique est maintenant illégale aux États-Unis, à la suite de l’adoption d’une loi le 20 décembre 2022, car elle était considérée comme inhumaine.
En effet, aux États-Unis, cette pratique est, ou plutôt était, très rentable. Les propriétaires de gros chats encaissaient de gros montants, car les chatons, c’est mignon, et les gros chatons, c’est très mignon. Le premier problème, c’est que ces bébés étaient arrachés à leur mère beaucoup trop tôt. L’autre problème, c’est qu’un bébé tigre, ça grandit, et il vient un moment où il est trop gros et trop dangereux pour être manipulé à répétition.
Pour rentabiliser leur entreprise, les propriétaires réservaient deux destins possibles aux bêtes : ou bien ils faisaient s’accoupler les femelles le plus tôt possible (trop tôt) pour avoir rapidement de nouveaux chatons à cajoler, ou bien ils s’en débarrassaient simplement; en les abattant, en les donnant ou les vendant. Des tigres et d’autres gros chats se retrouvaient donc dans des zoos clandestins, chez des particuliers comme « animaux de compagnie », souvent dans des conditions insuffisantes et subissant des négligences graves.
À cause de cette industrie du câlin, on estime qu’il y a environ 4500 tigres en captivité aux États-Unis, ce qui est plus que le nombre de tigres estimé à l’état sauvage, soit 4000.
C’est une récente série sur Netflix intitulée Tiger King qui a mis en lumière ces pratiques et ce marché, mais surtout, qui a éveillé les politiciens à cette réalité et les a incités à prendre des mesures. La nouvelle loi interdit non seulement le câlinage de gros félins, mais elle interdit même la possession de ceux-ci. Les personnes qui en possèdent déjà peuvent les garder, mais n’ont pas le droit de les laisser se reproduire.
Si tu as déjà payé pour câliner un lionceau, tu as encouragé un malheureux marché – sans le savoir, bien sûr. Tu as peut-être de bons souvenirs, ou même de beaux selfies, mais l’animal, lui, a probablement eu une triste fin. Mais maintenant, tu le sais, et tu peux changer les choses à ton échelle en invitant les autres à ne pas encourager cette pratique et à observer ces animaux de loin, dans des endroits où l’on s’en occupe bien.
