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09 janvier 2020
Temps de lecture : 2 minutes

Cancer : en route vers un vaccin

Image: lightsource@depositphoto.com

Pour son édition 2019, notre dossier des Découvertes de l’année s’offre une cure de jeunesse! En plus des textes réguliers de nos journalistes, nous avons demandé à des élèves de la quatrième année du secondaire du Collège Sainte-Anne de Lachine de nous présenter à leur façon les découvertes primées.
La science d’ici vue par les jeunes d’ici!

Et si nous pouvions nous faire vacciner contre le cancer? La conception d’un vaccin innovant, qui pourrait soigner des patients atteints de tumeurs cancéreuses, est en cours! Actuellement, l’immunothérapie, une thérapie qui consiste à “réveiller” l’immunité de l’organisme, est utilisée dans le traitement de maladies comme des allergies respiratoires et l’Alzheimer. On vient de réussir à l’utiliser contre le cancer.

Cet exploit, c’est une équipe de l’Institut de recherche en immunologie et en cancérologie (IRIC) de l’Université de Montréal qui l’a accompli. Ils ont tout d’abord étudié des molécules connues sous le nom d’antigènes cancer-spécifiques (ACS). On les retrouve à la surface des cellules cancéreuses et elles sont fabriquées dans les cellules à partir de l’information contenue dans notre ADN poubelle. Cette partie de notre génome, qui représente 98% de notre ADN, n’avait auparavant pas d’utilité connue. « On avait cherché partout où tout le monde cherchait, dans l’ADN « normal », et on ne trouvait pas, donc c’était impossible qu’ils proviennent de là, explique Claude Perreault de l’IRIC. Nous pensions que ce serait improbable qu’ils viennent de l’ADN poubelle, mais nous avons suivi le dicton de Sherlock Holmes : lorsque vous avez éliminé l’impossible, ce qu’il reste, si improbable soit-il, est nécessairement la vérité. »

Maintenant identifiés, ces ACS peuvent être utilisés pour déclencher l’activité de certains de nos globules blancs : les lymphocytes T. Ces derniers sont habituellement en mesure de reconnaître et d’éliminer les corps étrangers, notamment des virus ou des bactéries, mais aussi les cellules défectueuses de l’organisme. Malheureusement, les cellules cancéreuses arrivent à tromper nos lymphocytes T. C’est ici que l’immunothérapie intervient. Cette méthode permettrait de rééduquer les lymphocytes T afin qu’ils reconnaissent les tumeurs et les éliminent avant qu’elles ne se propagent dans le reste du corps.

Des résultats très prometteurs ont été obtenus en rééduquant les lymphocytes T de souris pour qu’ils reconnaissent certains ACS. Bien que l’efficacité des vaccins variait selon les expérimentations, dans certains cas, l’immunisation a permis de sauver 100% des animaux! Sans ces injections, ces souris avaient des taux de survie d’environ une dizaine de jours seulement.

Le combat contre le cancer, qui affecte près d’un Canadien sur deux, tire-t-il à sa fin ? « Les résultats qu’on a obtenus sur les souris semblent très prometteurs, explique Claude Perreault. Par contre, nous ne pouvons pas être certains, tant que nous n’avons pas testé nos vaccins sur les humains. » Des essais qui devraient commencer dans trois ans. Le cancer, bientôt chose du passé ?

 

Auteurs: Gabriel Chabbert, Sara Duliman, Inès Elkaissouni, Leila Ghalem, Olivia Qin, Noémie Rochefort & Cathy Xu

 

Lisez la présentation de cette découverte par l’équipe de Québec Science.

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