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04 juin 2024
Temps de lecture : 1 minute

Contrôler un ordinateur par la pensée

Image: Pete Linforth @ Pixabay.com

Un jour, probablement, nous pourrons contrôler un ordinateur ou envoyer des textos par la pensée, grâce à des puces implantées dans le cerveau. Bien que prometteuses pour aider les personnes en situation de handicap, ces technologies soulèvent des défis techniques et des questions éthiques majeures.

Imagine un monde où tu peux envoyer des textos, publier sur les réseaux sociaux ou même passer un appel, rien qu’en y pensant. Science-fiction ? Pas tout à fait… Avec des électrodes implantées dans le cerveau, cela pourrait devenir réalité.

En 2005, un patient paraplégique a été le premier à pouvoir contrôler une main artificielle grâce à des électrodes implantées dans son cerveau, ce qu’on appelle une neuroprothèse. Des neuroprothèses permettent aussi de pallier certaines formes de surdité ou de cécité. Ou de permettre à des personnes en situation de handicap de contrôler des dispositifs comme un bras motorisé, un fauteuil roulant ou une prothèse. Depuis, les avancées continuent, avec des sociétés comme Neuralink, fondée par Elon Musk. Leur objectif est de développer un implant cérébral pour contrôler un ordinateur par la pensée.

Une neuroprothèse est un dispositif complexe composé de différentes parties pour établir une connexion entre le cerveau et une machine ou un ordinateur. Tout d’abord, elle est composée d’un réseau d’électrodes (des fils extrêmement fins) mis au contact des neurones du cerveau. Ces électrodes sont connectées à un système de communication qui peut envoyer ou recevoir des informations. Puis, un dispositif de traitement de l’information permet de coder ou décoder les données des électrodes.

L’implant de Neuralink, appelé Telepathy, de la taille d’une pièce de 2 dollars, permettrait de contrôler un curseur ou un clavier d’ordinateur par la pensée. L’implant a tout d’abord été testé sur des cochons et des singes. Après un premier refus, la FDA (Food and Drug Administration) a autorisé les essais cliniques sur l’être humain, en mai 2023. Ainsi, en janvier 2024, un premier volontaire humain a reçu l’implant. Après des entraînements, celui-ci arrive à déplacer le curseur d’une souris et à jouer au jeu vidéo « Pong ».

Cependant, plusieurs mois après, des problèmes sont apparus : seulement 154 des 1024 électrodes sont encore connectées au cerveau, et l’implant se déplacerait dans le cerveau du patient. Surtout, cette étude soulève des questions éthiques. L’entreprise n’est pas totalement transparente sur les résultats et les critères d’évaluation. De plus, l’objectif final de Neuralink est-il d’améliorer les conditions de vie des personnes en situation de handicap ou de commercialiser ces technologies à grande échelle pour améliorer les capacités humaines, ce que certains appellent le transhumanisme ?

La médecine actuelle interdit d’améliorer les capacités des humains, et de nombreux défis techniques restent à surmonter. Ce n’est donc pas encore demain que tu pourras jouer au jeu vidéo uniquement par la pensée.

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