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29 mai 2020
Temps de lecture : 1 minute

Des bourdons jardiniers

Image: JGade @ depositphoto

Tu le sais probablement, une grande partie des plantes sur Terre dépend d’insectes pollinisateurs comme les abeilles pour se reproduire.  Au printemps, ces insectes affamés se mettent à la recherche du précieux pollen ! Cependant, il arrive qu’ils sortent trop tôt par rapport aux périodes de floraison. De quoi rester affamés ? Non, il semblerait que les bourdons aient trouvé une astuce: en mordant les feuilles, ils accélèrent de plusieurs semaines la floraison des plantes !

Ce phénomène a été remarqué par des biologistes de l’École polytechnique fédérale de Zurich (Suisse) lors d’une observation fortuite. Les chercheurs menaient alors une étude dans une serre pour laquelle ils avaient besoin de polliniser leurs plantes. Ils y ont donc ajouté une population de bourdons et se sont aperçus qu’ils perçaient de petits trous dans les feuilles avec leur trompe (proboscis). Intrigués, ils ont commencé à émettre des hypothèses : et si ces « morsures » favorisaient la floraison ? En effet, des plantes exposées à des facteurs de stress comme la sécheresse accélèrent leur processus de floraison. Alors, les morsures de bourdons sont-elles une source de stress semblable ?

Pour le vérifier, les biologistes ont placé dans une serre des plants de tomates et de moutarde. Dans une partie de celle-ci, ils y ont ajouté des bourdons. Rapidement, les bourdons ont commencé à faire des trous dans les feuilles. Finalement, les plants de tomates aux feuilles percées ont fleuri 30 jours plus tôt que leurs congénères et les plants de moutarde 16 jours plus tôt !

L’équipe de scientifiques a ensuite réitéré l’expérience, cette fois en trouant eux-mêmes les feuilles. Si là aussi la floraison a été plus rapide, cela n’a pas été aussi significatif qu’avec les bourdons. Les biologistes pensent que des facteurs chimiques présents dans la salive des bourdons entreraient en jeu dans ce phénomène. Cette nouvelle découverte amène de nombreuses questions : quel mécanisme s’enclenche dans la plante après ce stress ? Ce comportement est-il observable chez d’autres espèces d’insectes pollinisateurs ? À quel moment au cours de l’évolution est-il apparu ? En tout cas, voilà une découverte qui crée un buzz chez les entomologistes !

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