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As-tu déjà vu des girafes dans un zoo ou, encore mieux, durant un safari-photo en Afrique ? Si oui, tu as de la chance, mais surtout, tu as peut-être eu devant les yeux non pas une représentante des girafes, mais une représentante d’une espèce de girafe. Car il en existe désormais quatre espèces distinctes !
Pendant longtemps, les biologistes ont pensé qu’il n’existait qu’une seule espèce de girafe, répartie dans toute l’Afrique. Les différences de couleur ou de motifs sur leur pelage étaient considérées comme de simples variations locales. Mais une grande étude internationale vient de confirmer qu’il en existe en fait quatre.
Comment les chercheurs en sont-ils arrivés là ? Ils ont analysé l’ADN de centaines de girafes vivant dans différentes régions. Résultat : certaines populations de girafes sont si différentes les unes des autres qu’elles méritent d’être classées comme espèces séparées.
Ces quatre espèces sont : la girafe du Nord, la girafe du Sud, la girafe réticulée et la girafe masaï. Chacune vit dans des zones précises d’Afrique, et elles ne se mélangent pratiquement pas.
Pourquoi est-ce important ? Parce que la conservation des animaux sauvages dépend souvent de leur statut officiel. Si l’on pense qu’il n’existe qu’une seule espèce de girafe, on peut croire que sa population globale — environ 117 000 individus — est encore « suffisante ». Mais quand on regarde espèce par espèce, l’image change complètement. Par exemple, il ne resterait qu’environ 5 000 girafes du Nord dans la nature, ce qui les rend beaucoup plus menacées qu’on ne le pensait. En fait, trois des quatre espèces sont considérées en péril.
Cette découverte montre que la science évolue sans cesse. Même pour un animal aussi emblématique et visible que la girafe, on peut encore apprendre des choses fondamentales. Et cela a des conséquences bien réelles : les biologistes espèrent que cette nouvelle classification aidera à mettre en place des mesures de protection plus ciblées, afin que chacune de ces quatre espèces ait une chance de survivre dans un monde où les habitats sauvages disparaissent de plus en plus vite.