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15 décembre 2023
Temps de lecture : 1 minute

Les humains émettent de la lumière (un peu)

Image: Plos ONE

Des caméras ultra-sensibles ont permis de détecter que le corps humain émet de très faibles quantités de lumière – si faibles, qu’elles sont indétectables à l’œil nu.

Qu’ont en commun les lucioles et les poissons-lanternes, créatures légèrement effrayantes qui vivent dans les profondeurs des océans ? Ce sont des animaux qui produisent de la lumière. C’est ce qu’on appelle la bioluminescence. Mais ce ne sont pas les seuls êtres vivants qui brillent dans le noir.

Les humains aussi émettent de la lumière, en très faible quantité. Comme tu peux t’en douter, elle n’est pas visible à l’œil nu. En fait, il faudrait qu’elle soit au moins 1 000 fois plus intense pour que l’on puisse la percevoir. Les premières images de cette « bioluminescence humaine » ont été publiées en 2009, par une équipe de scientifiques japonais. Dans le cadre de leur étude, cinq cobayes ont été placés dans l’obscurité totale devant des caméras ultra-sensibles pendant 20 minutes toutes les trois heures, pendant trois jours.

Résultat ? Les humains brillent bel et bien dans le noir, et l’intensité de la lumière émise varie en fonction du moment de la journée. Elle semble être à son plus fort en fin d’après-midi, et à son plus faible le matin. Et le visage produit davantage de lumière que le reste du corps, particulièrement au niveau du front, du cou et des joues. Il s’agit bien de lumière visible (entre le rouge et le violet sur le spectre électromagnétique) et non des infrarouges émis par tout corps chaud, comme l’ont vérifié les chercheurs en filmant aussi les sujets avec des caméras infrarouges et en comparant les images.

Cette émission de lumière est un effet secondaire de l’activité métabolique de base de nos cellules. Les réactions chimiques qui ont lieu dans nos cellules produisent des radicaux libres, des molécules instables qui réagissent facilement avec d’autres molécules. S’ensuivent alors des cascades de réactions qui, au final, émettent des photons. Comme notre métabolisme varie au cours de la journée, la lumière que nous émettons varie aussi.

Alors que les lucioles produisent de la lumière pour attirer le sexe opposé et les poissons-lanternes pour attirer des proies, le fait que la quantité de lumière que nous émettons soit si faible indique que la bioluminescence humaine ne comporte probablement aucun avantage évolutif. Tu ne peux donc malheureusement pas compter sur cette stratégie pour attirer ton souper…

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