Illustration: Thales Alenia Space
L’espace autour de la Terre est déjà chargé de satellites en orbite. On y trouvera peut-être aussi bientôt des centres de données flottant au-dessus de nos têtes ?
Lorsque tu parcours les réseaux sociaux ou que tu regardes une vidéo sur ton téléphone, ce sont les centres de données qui te permettent d’accéder à tous ces contenus. Comme l’utilisation d’Internet grandit toujours, le nombre de centres de données est, lui aussi, en constante augmentation. Or, ces structures demandent beaucoup d’énergie pour fonctionner : elles consomment 10% de l’énergie mondiale et surtout, elles génèrent 4% des gaz à effet de serre ! Comment réduire leur impact environnemental ?
Les centres de données dégagent beaucoup de chaleur lorsqu’ils fonctionnent. Il est donc nécessaire de les refroidir en permanence, ce qui nécessite des quantités astronomiques d’eau ou des dépenses énergétiques énormes pour la climatisation. Pour éviter cela, un projet expérimental étudie déjà la possibilité d’installer des centres de données sous la mer . Tandis qu’un autre projet européen évalue la possibilité de les envoyer… dans l’espace !
En effet, le projet ASCEND (Advanced Space Cloud for European Net zero emission and Data sovereignty) a pour objectif de placer des centres de données en orbite autour de la Terre. Mais pourquoi cela ?
Tout d’abord, ces centres profiteraient de l’énergie solaire à volonté ! Ce qui éviterait l’utilisation d’énergie fossile. Ensuite, il fait très froid dans l’espace. La station spatiale internationale (ISS), par exemple, se situe à 400km de la Terre ; à cette hauteur, il fait -120 degrés Celsius à l’ombre. Idéal pour refroidir les centres de données !
En revanche, les rayons du soleil peuvent rapidement réchauffer les structures en orbite. L’ISS enregistre alors des températures de 150°C au soleil. Il sera donc nécessaire que les centres puissent résister à des changements de température extrêmes.
Une des premières étapes est donc de vérifier la faisabilité du projet. Puis, il faudra prouver son intérêt pour l’environnement. L’empreinte carbone des lancements de fusée reste démesurée. La construction et le lancement de ces centres de données spatiaux seront-ils vraiment moins coûteux en énergie que l’installation de centres de données sur Terre ?