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08 janvier 2022
Temps de lecture : 2 minutes

La science des tsunamis

Image composite: l_g0rZh @ depositphotos.com

Malgré les immenses dégâts qu’ils peuvent causer, les tsunamis sont difficilement détectables lorsqu’ils avancent dans l’océan. Des capteurs océaniques y parviennent quand même quelques fois.

Même si tu étais tout jeune (ou peut-être pas encore né.e), tu as peut-être entendu parler du grand tsunami du 26 décembre 2004, qui a provoqué d’immenses dégâts tout autour de l’océan Indien et coûté la vie à un quart de millions de personnes. Les immenses vagues d’une trentaine de mètres de haut qui ont dévasté des régions entières étaient le résultat d’un séisme sous-marin; elles s’étaient propagées du lieu du séisme dans toutes les directions, jusqu’aux côtes. Mais qu’en est-il des équipages des navires qui sillonnaient les eaux ce jour-là ? Ils ont tous été épargnés : aucun d’entre eux n’a même ressenti le raz-de-marée !

Un tsunami, du japonais tsu (port) et nami (vague), pour « la grande vague qui déferle dans le port », résulte d’un puissant mouvement de masse dans un océan : effondrement soudain de sédiments marins, impact d’une météorite, explosion volcanique sous-marine, ou, plus fréquemment, séisme important en mer. Cette grosse perturbation verticale engendre une ou plusieurs vagues qui se propagent dans toutes les directions à une vitesse allant de 500 à plus de 800 km/h. Mais tant qu’elles se déplacent dans une eau de profondeur constante, ces vagues font moins d’un mètre, et leur longueur d’onde, c’est-à-dire la distance qui sépare deux crêtes, peut facilement dépasser 100 km. Le tsunami passe donc facilement sous les bateaux, sans aucun effet. Mais lorsqu’elles approchent des côtes, le fond « remonte » et ralentit la partie avant du tsunami plus rapidement que sa queue. La vague se contracte et prend de la hauteur. Voilà la « vague dans le port », un mur d’eau de plusieurs millions de tonnes qui pénètre dans les terres sur un ou deux kilomètres, balayant tout sur son passage.

La seule issue est de s’éloigner du rivage lorsqu’arrive le monstre. Mais encore faut-il prédire sa venue. Ce qui est très difficile en raison de la discrétion de la vague au large. Basé près d’Honolulu, dans les îles hawaïennes, le Pacific Tsunami Warning Center surveille constamment l’Océan Pacifique afin de détecter ces raz-de-marée dès leur formation. Des centaines de sismographes sont déployés dans le fond du Pacifique et des bouées de mesure envoient constamment leurs données au quartier général. Lorsqu’on détecte un séisme important et qu’on croit repérer une vague de grande longueur d’onde, l’alerte est lancée. Tous les pays qui entourent le Pacifique mettent alors en place leurs propres mesures de sécurité.

L’océan Indien était malheureusement dépourvu d’un tel système de détection en 2004. La catastrophe du 26 décembre aura au moins eu pour effet d’amorcer l’installation de capteurs là aussi.

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