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L’odorologie apparaît comme un axe prometteur pour le dépistage de cancers et d’autres maladies. L’objectif est de détecter des marqueurs en étudiant l’odeur de l’haleine ou de certains fluides corporels, comme la sueur ou l’urine.
Tu as peut-être un chien et, si oui, tu as sûrement déjà remarqué à quel point son odorat est développé. Ce super odorat pourrait même aider les médecins à détecter certaines maladies comme des cancers ou des infections !
Lors de certaines maladies, l’organisme humain produit de nouvelles molécules ou des molécules usitées, mais en quantités inhabituelles. Cela change notre odeur corporelle !
Ainsi, la science des odeurs devient une piste de recherche incroyable dans la détection des maladies. En revanche, ces odeurs sont indétectables pour ton nez d’être humain. Deux pistes sont ainsi possibles pour les identifier et les étudier : la chimie pour analyser les biomarqueurs dans les fluides corporels ou l’odorat des chiens !
Pourquoi l’odorat des chiens en particulier ? Car leur sens de l’odorat est justement plus développé que le tien (ou d’autres espèces !). Par exemple, le projet Kdog étudie l’efficacité de chiens malinois à détecter le cancer du sein. Ces chiens ont été entraînés pendant 6 mois pour détecter les biomarqueurs du cancer du sein sur des lingettes qui ont reposé au préalable toute une nuit sur la peau d’une personne atteinte. Ces lingettes captent la sueur au niveau de la poitrine et c’est cette sueur que les chiens cherchent pour détecter les marqueurs de cancer.
L’odorat des chiens permet aussi de prévenir certaines manifestations de maladies, comme une baisse de la glycémie chez des personnes diabétiques. Lors d’une hypoglycémie, une baisse du taux de sucre dans le sang, un composé chimique augmente dans l’haleine : l’isoprène. Les chiens sont entraînés à sentir l’isoprène et peuvent ainsi alerter leur maître pour leur éviter un malaise.
Les chiens ont néanmoins de la concurrence ! Des équipes de scientifiques aux États-Unis étudient la possibilité de détecter des tumeurs du poumon grâce à un nez électronique. Une autre équipe, israélienne celle-là, travaille sur la création d’un test de l’haleine, comme un alcootest, pour détecter les cancers du poumon, du sein, des intestins ou de la prostate !