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Dans certains sports, l’effet Magnus peut donner à une balle une trajectoire courbe des plus surprenantes !
Tu t’es peut-être déjà demandé comment certains joueurs de soccer arrivaient à envoyer le ballon dans les buts avec des trajectoires complètement imprévisibles. Un physicien prussien, Heinrich Gustav Magnus, s’est penché sur la question au milieu du XIXe siècle, et on a donné son nom à ce phénomène : c’est l’effet Magnus.
Lorsqu’un joueur frappe le ballon pour produire un tel effet, il lui donne un mouvement de rotation. Mets-toi à la place du ballon : tu tournes sur toi-même comme une toupie, en filant à plus de 100 km/h. Tu entends le vent siffler ? C’est le frottement de l’air, dont il faut tenir compte ! Il y a ainsi deux phénomènes impliqués : la rotation de la balle et l’action de l’air.
Il se passe des choses différentes d’un côté et de l’autre du ballon. D’un côté, les frottements de l’air freinent la rotation et il se crée une surpression. De l’autre, l’air contribue à la rotation et la pression devient plus basse. Cette différence de pression de chaque côté du ballon l’aspire sur le côté, vers la zone de basse pression, et le dévie, imposant une trajectoire en forme de banane. Et c’est le but !
Cet effet est cependant très difficile à obtenir : il faut être assez loin des buts, donner au ballon la bonne vitesse de rotation pour qu’il soit dévié au bon moment, frapper suffisamment haut et fort pour contrer la gravité, mais pas trop non plus pour éviter de passer par-dessus la cage… Mais lorsqu’il est bien exécuté, il peut surprendre la défense et faire entrer un joueur dans la légende !
On trouve aussi cet effet Magnus dans d’autres sports, comme le tennis ou le baseball (la balle-papillon, tu connais ?). Ces mouvements de balle presque magiques, ce n’est en fait que de la physique (et un bon nombre d’heures d’entraînement) !