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23 janvier 2022
Temps de lecture : 2 minutes

Le silicone, le sucre et le cerveau

Image: Feodora52 @ depositphotos.com

Pour son édition 2021, notre dossier des Découvertes de l’année offre une place aux jeunes! En plus des textes réguliers de nos journalistes, nous avons demandé à des élèves de la quatrième année du secondaire du Collège Sainte-Anne de Lachine de nous présenter à leur façon les découvertes primées.
La science d’ici vue par les jeunes d’ici!

Actuellement, plusieurs maladies neurologiques, comme le Parkinson ou la sclérose multiple, sont considérées comme inguérissables. Depuis plusieurs années, les scientifiques tentent de guérir ces maladies avec des implants cérébraux, mais ils rencontrent tous le même problème : leur incompatibilité avec le cerveau. Mais Timothy Kennedy,  chercheur à l’Université McGill, a peut-être surmonté ce problème.

Les implants cérébraux, ces petites électrodes installées dans le cerveau, sont de plus en plus utilisés pour traiter les troubles neurologiques. Cependant, ces implants étant habituellement en métal, ils ne font pas bon ménage avec le corps après un certain temps. Le métal, qui est beaucoup plus dur que le cerveau, l’endommage et il se crée une barrière de sang entre le cerveau et l’implant. Ceci nuit à l’efficacité de l’implant. « C’est comme un couteau tranchant un bol de pudding, donne en exemple Timothy Kennedy. Le métal de l’implant fait exactement cela. » Cette réponse naturelle du corps empêche l’utilisation de ces implants dans le domaine médical.

Les chercheurs ont donc tenté de développer des nouveaux implants supers mous en silicone pour endommager le cerveau le moins possible. Mais des implants aussi mous, s’ils n’étaient pas trop compliqués à fabriquer, étaient fragiles, difficiles à manipuler et carrément impossibles à mettre en place sans endommager l’implant lui-même, le cerveau ou les deux. Il fallait trouver quelque chose de rigide pour placer l’implant, mais ce quelque chose devait disparaître ensuite.

Les chercheurs ont donc eu une idée sucrée: fabriquer des minuscules navettes en sucre dans lesquelles il serait possible de placer l’implant de silicone. Une fois l’ensemble implant-navette placé dans le cerveau, le sucre fond et il ne reste que l’implant. Bingo!

Le sucre était l’ingrédient parfait pour cette expérience:il est métabolisé très facilement par le cerveau, se dissout en moins d’une minute et n’est pas traité comme intrus dans le corps. Ceci a été très utile pendant les diverses expériences. Le sucre a même pu être utilisé pour la fabrication du moule à implant. Quand l’implant est prêt, les scientifiques dissolvent le sucre dans de l’eau et se retrouvent avec leur implant.

Étant donné que ce projet est actuellement en phase d’essai sur des souris, il faudra attendre avant de le voir apparaître dans les hôpitaux, mais c’est tout de même une avancée scientifique extraordinaire. Présentement, cette technologie a le potentiel de soigner le Parkinson ainsi que la sclérose multiple, ce qui pourrait améliorer des millions de vies.

 

Auteurs: Laura Bajor, Rebecca Blin, Charles Boutin, Clara Duchesne, Emmanuela Mecca, Alexander Pooley, Liam Rosenberg, Meshach Stanislaus

 

Lisez la présentation de cette découverte par l’équipe de Québec Science.

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