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18 juin 2020
Temps de lecture : 1 minute

Les œufs mous des dinosaures

Image : oeuf à coquille molle de tortue, probablement similaire à certains oeufs de dinosaures. foryouinf @depositphoto

On le sait depuis longtemps, les dinosaures sont les ancêtres des oiseaux et ils pondaient eux aussi des œufs pour assurer leur reproduction. Quand tu imagines des œufs de dinosaures, tu les vois sûrement très gros avec une coquille épaisse et solide. D’autant plus que des coquilles d’œufs de dinosaures fossilisées, les paléontologues en ont retrouvé beaucoup ! Mais, les œufs fossiles retrouvés sont toujours ceux des mêmes groupes de dinosaures. Leur hypothèse : certains dinosaures pondaient des œufs dépourvus de coquilles dures, c’est-à-dire des œufs mous qui se fossilisent moins bien, comme ceux des tortues de nos jours. Et des paléontologues viennent de le prouver grâce à des fossiles très bien conservés !

La plupart des œufs de dinosaures fossilisés découverts jusqu’à aujourd’hui appartiennent à trois groupes de dinosaures : les sauropodes, des dinosaures au long cou, les théropodes, carnivores dont fait partie le tyrannosaure, et les hadrosaures, des dinosaures à bec de canard. Pour les autres, comme les cératopsiens dont fait partie le tricératops et d’autres dinosaures à cornes, on en a trouvé très peu. C’est la découverte de nids d’embryons fossilisés de protocératops (cératopsien) en Mongolie qui lève le voile.

En observant ces fossiles, l’équipe de paléontologues a constaté que les embryons étaient tous en position fœtale, entourés par une fine membrane extérieure. L’analyse de ces membranes a mis en évidence la présence de résidus de protéines d’œufs. Les paléontologues ont ensuite comparé la composition d’œufs à coquilles dures et d’œufs à coquilles molles et découvert que ces deux types possèdent des protéines différentes. Verdict : les fossiles de protocératops cforrespondent au type d’œufs à coquille molle.

Les coquilles dures ont plusieurs avantages par rapport aux coquilles molles : elles protègent mieux les embryons des chocs, mais aussi de la déshydratation. Cette découverte est renversante pour les paléontologues puisqu’elle remet en question l’apparition des œufs à coquille dure au cours de l’évolution. Alors qu’ils pensaient que tous les dinosaures pondaient des œufs à coquilles dures, cette caractéristique serait en fait apparue à trois reprises indépendamment chez différents groupes. Une affaire à suivre !

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