Image: paulgrecaud@depositphotos
Pour son édition 2019, notre dossier des Découvertes de l’année s’offre une cure de jeunesse! En plus des textes réguliers de nos journalistes, nous avons demandé à des élèves de la quatrième année du secondaire du Collège Sainte-Anne de Lachine de nous présenter à leur façon les découvertes primées.
La science d’ici vue par les jeunes d’ici!
La forêt québécoise du passé ne ressemble aucunement à celle d’aujourd’hui. En effet, elle a changé d’une manière drastique et une équipe de l’Université du Québec à Rimouski et de l’Université de Sherbrooke est arrivée à le démontrer.
L’équipe de Dominique Arseneault a découvert que les principales transformations de la forêt québécoise seraient survenues en réaction aux activités humaines. Ils ont découvert que l’influence anthropique a plus d’impact sur la modification de la biodiversité des forêts que les changements climatiques.
Afin d’arriver à ces résultats, les chercheurs ont étudié des centaines de documents d’arpentage datant des années 1780 à 1940. À partir de ces documents, qui comprennent des listes des espèces d’arbres présentes sur le territoire d’autrefois, ils ont pu recréer la forêt tempérée telle qu’elle était à l’époque de nos ancêtres et la comparer avec la biodiversité observée de nos jours.
Une grande partie de la population de sapins, d’épinettes et de thuyas a été remplacée par des arbres mieux adaptés aux perturbations causées par l’homme, telles que la coupe du bois, les feux de forêt et l’agriculture. Les boisés d’aujourd’hui sont surtout composés d’érables et de peupliers, deux espèces qui étaient peu présentes il y a 150 ans.
Globalement, ces scientifiques ont démontré une influence bien supérieure des perturbations humaines que celle des changements climatiques sur la dynamique des communautés d’arbres depuis le 19e siècle. Leurs résultats n’ont permis de repérer aucune influence directe des variations du climat sur la composition de ces forêts au cours du vingtième siècle.
Dans les prochaines décennies, les forêts encaisseront d’importantes pressions à cause des sècheresses et de la chaleur. En terme de conséquences sur la composition des forêts, ces perturbations ne semblent pas pouvoir rivaliser avec celles qu’entraineront les actions directes des humains.
Auteurs: Patrick Nasrallah, Shannon Chebli, Elodie Fouejieu, Zi Han Xu, Benny Yin, Cat Linh Nguyen
Lisez la présentation de cette découverte par l’équipe de Québec Science.