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16 juin 2025
Temps de lecture : 1 minute

Miner des métaux sur la Lune

Photo: Adriano Cardoso @ Unsplash.com

La demande en métaux critiques (palladium, platine, iridium…) augmente sans cesse, mais les gisements se font plus rares. Sur Terre, du moins. Car sur la Lune, il y en aurait pour 1000 milliards de dollars.

Comme tu le sais peut-être, ton téléphone (et ta tablette, et ton ordi…) renferme des métaux spéciaux qui ne sont pas très abondants sur Terre : platine, iridium, palladium… À cause de cette relative rareté, on les appelle parfois « métaux critiques », et ils sont très convoités. On cherche sans cesse de nouvelles mines, mais on les cherche aussi… dans l’espace !

Alors qu’il y en a très peu dans la croûte terrestre, ils sont beaucoup plus abondants dans les astéroïdes. L’idée d’exploiter les métaux présents dans ces astéroïdes fait saliver plusieurs entrepreneurs, mais les défis techniques sont colossaux. Mais des scientifiques ont eu une bonne idée : plutôt que naviguer vers les astéroïdes, pourquoi ne pas chercher aux endroits où ils s’écrasent ? Les cratères de la Lune, tu connais ?

Depuis plusieurs milliards d’années, la Lune est bombardée par des astéroïdes métalliques. La Terre aussi, d’ailleurs. Mais contrairement à la Terre, dont la tectonique et l’atmosphère effacent leurs traces, la Lune conserve ces cratères d’impacts (et la matière apportée par l’astéroïde). Une étude récente estime que quelque 30 millions de kilogrammes de ces métaux rares reposeraient au fond de certains cratères lunaires. Au prix actuel du marché, cela représenterait une valeur potentielle d’environ 1 000 milliards de dollars !

Envoyer des robots-mineurs sur la Lune et les contrôler de la Terre, même si c’est difficile, serait tout de même plus simple que tenter d’attraper des astéroïdes : la Lune est stable, bien cartographiée et proche de la Terre, avec des délais de communication de seulement quelques secondes.

Mais il reste quand même de gros défis à relever : une fois le minerai extrait, il faut séparer les métaux et les raffiner. Or, sur Terre, ces procédés nécessitent de l’eau et de la gravité. Il faudra imaginer des usines lunaires légères, automatisées et adaptées au vide, à la faible gravité et à l’absence de liquide.

Sans compter les aspects juridiques et économiques : le Traité de l’espace de 1967 interdit de revendiquer la Lune, et les Accords Artemis – signés par certains pays comme les États-Unis –  nuancent cette limite, mais restent flou… Bref, les grandes puissances spatiales comme la Chine et les États-Unis risquent de se chamailler longtemps au sujet de ces ressources quand les technologies seront assez avancées pour les récolter.

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