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23 février 2024
Temps de lecture : 1 minute

Ni ver ni serpent : l’amphisbène

Photo: Giuseppe Mazza

Rarement observé, l’amphisbène ressemble un peu à son cousin serpent, sans en être un !

Une énigme pour toi : je suis un animal au corps cylindrique et allongé ; je rampe et je vis sous terre ; je ne suis ni un ver de terre ni un serpent. Qui suis-je ?

Un amphisbène ! Tu ne connais pas cet animal ? C’est bien normal. Il est rare et passe son temps sous la terre. Il est exceptionnel de l’observer à la surface ! Pourtant il existe bel et bien. Alors qui est-il exactement ?

Officiellement membre de la famille des reptiles, il a des airs de gros ver de terre doté d’écailles. L’amphisbène possède une tête dans le prolongement du corps, il est donc difficile de différencier la tête de la queue. Cette particularité a probablement inspiré des mythes et légendes de serpents à deux têtes !

On dit de lui que c’est un animal fouisseur, c’est-à-dire qu’il vit en grande majorité sous la terre ou le sable. Il est presque aveugle, d’ailleurs, à force de passer son temps dans l’obscurité. Il possède des vertèbres et un crâne très solide, qui lui permettent de résister aux conditions de vie souterraine. Autre fait original : il possède une longue dent accrochée à la mâchoire du haut ! Cette dent lui sert à manger tous les insectes qu’il croise sous terre.

Et il n’existe pas un seul type d’amphisbène, on en recense plus de 180 espèces dans le monde ! On les retrouve majoritairement en Afrique, en Amérique du Sud, aux Antilles, au Proche-Orient et dans le Sud de l’Amérique du Nord. Ils revêtent donc différentes couleurs, allant du rose au vert ou brun, et il peuvent être de différentes tailles, allant d’une dizaine à une soixantaine de centimètres de long.

Malgré sa ressemblance avec les serpents, l’amphisbène ne se déplace pas comme eux en ondulant. Il se sert plutôt de sa peau pour se déplacer. À la manière d’un accordéon, la peau se contracte et s’étire pour permettre à l’animal de ramper en ligne droite. Cette technique lui permet d’aller aussi bien en marche avant qu’en marche arrière. Ce qui lui vaut d’ailleurs son nom d’amphisbène : « qui marche dans les deux sens ».

Étonnant comme animal, non ?

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