Image : wonderisland @depositphoto
En te promenant sur la plage ou dans les sentiers, tu as sûrement déjà constaté la triste présence de déchets plastiques en tout genre. Mais ceci n’est que la partie émergée de l’iceberg, puisque la pollution sous forme de microplastiques, des particules de plastique de 5 millimètres à quelques centaines de nanomètres, est tout aussi colossale ! La présence de ces microplastiques, transportés par les courants, est avérée depuis plusieurs années dans les océans. Mais cela ne s’arrête pas là, car ces particules ont été détectées dans les écosystèmes terrestres et même dans l’atmosphère.
Alors que l’on aurait pu penser que les territoires isolés seraient épargnés par ce polluant miniature, de nouvelles études viennent prouver le contraire. Ainsi, en Arctique, des microbiologistes ont détecté la présence de microplastiques dans le zooplancton, montrant une contamination dès la base de la chaîne alimentaire. L’équipe de scientifiques n’a pas été capable de relier cette pollution aux populations des alentours, impliquant une origine plus lointaine.
L’Antarctique n’est pas en reste, puisqu’une équipe de biologistes a mis en évidence la présence de microplastiques dans l’organisme d’une espèce locale de collembole, un petit arthropode. Une autre étude aux États-Unis a quant à elle démontré que les microplastiques sont transportés par l’eau de pluie et le vent ! Il y aurait ainsi près de 1000 tonnes de microplastique déposées chaque année dans les parcs nationaux de l’Ouest américain.
Les données sur l’accumulation de plastique dans les écosystèmes s’amoncellent, mais ses impacts sur les organismes et notre santé sont encore très peu étudiés aujourd’hui. La durée de vie des microplastiques dans les écosystèmes est elle aussi très mal connue. S’il reste encore de nombreux points à comprendre, le plastique continue d’être produit et relâché en grande quantité dans la nature, qui a droit à une véritable chirurgie… plastique !