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01 mai 2020
Temps de lecture : 1 minute

La reconnaissance fécale au service des archéologues

Coprolithes de chien vieux de 7000 ans. Image : Jada Ko the Anhui Provincial Institute of Cultural Relics and Archaeology

Quand tu penses archéologie, tu imagines des scientifiques à l’allure d’Indiana Jones dans des temples perdus. Mais les archéologues n’étudient pas tous des vestiges d’architecture… Certains s’intéressent plutôt aux vestiges de nos repas… ou plutôt de notre digestion. Oui, on parle bien de fossiles de crottes de plusieurs milliers d’années ! Appelés coprolithes, les cacas fossilisés de nos ancêtres fournissent aux archéologues une multitude d’informations sur leur mode de vie, leur alimentation, leur santé, les maladies fréquentes à l’époque…

Mais il n’est pas toujours facile de les identifier à leur forme. En effet, il se trouve que nos crottes ressemblent beaucoup à celles des chiens, au point qu’on les confonde. Si la distinction peut se faire par des analyses génétiques, des chercheurs ont mis au point un outil plus simple : une intelligence artificielle capable de faire la distinction entre des excréments humains ou canins.

À l’origine de ce logiciel de reconnaissance fécale : une équipe d’archéologues et d’anthropologues qui cherchaient à en apprendre plus sur le microbiote de nos ancêtres au cours du temps. Ton microbiote, c’est cet écosystème de bactéries, champignons et autres microorganismes qui vit à l’intérieur de ton corps et notamment dans tes intestins. Ce microbiote est influencé par l’environnement où tu vis, ce que tu manges, et par certaines maladies. Tout cela laisse des traces dans tes excréments.

Pour mener leur étude, les chercheurs ont donc récolté des échantillons de coprolithes humains auprès d’archéologues aux quatre coins de la planète. Et en passant ces échantillons sous « l’œil » acéré de leur logiciel, ils ont eu quelques surprises… Des échantillons préalablement étiquetés « humains » se sont finalement avérés être d’origine canine et non humaine !

Au-delà de faire le tri dans les registres archéologiques, les chercheurs estiment que cet outil d’identification pourrait aboutir à de nouvelles découvertes sur la relation entre l’humain et le chien. Nous savons que l’humain a domestiqué le chien il y a plus de 15 000 ans, mais quand, comment et où cela s’est produit, cela reste encore un mystère. Voilà qui s’annonce excrément intéressant !

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