Image: Hawk @ Wikihalo
Dans la fiction, les savants fous ont carte blanche pour réaliser des expériences abracadabrantes. Mais dans la vraie vie, heureusement, les scientifiques doivent respecter des principes éthiques stricts.
Un sarrau, des lunettes en fond de bouteille, les cheveux ébouriffés. C’est probablement l’image qui te vient en tête lorsqu’on réfère à un savant fou. Mais dans la fiction, il existe des personnages beaucoup moins caricaturaux ! On peut penser par exemple à Catherine Halsey, scientifique dans le jeu vidéo Halo, qui invente une procédure chirurgicale permettant de doter des enfants de 6 ans d’armures, d’interfaces neuronales et d’autres technologies afin de leur donner un avantage si des extra-terrestres attaquent.
Bien entendu, ce scénario est bien loin de notre réalité. Mais, en décembre 2022, des chercheuses et chercheurs des quatre coins du globe se sont amusés à décortiquer et évaluer les aspects éthiques de différents projets scientifiques issus de la fiction. Catherine Hasley y est passée, mais aussi Cave Johnson du jeu Portal, ainsi que le professeur Frink des Simpsons.
C’est qu’il faut savoir que dans la «vraie vie», les scientifiques ne peuvent pas faire n’importe quoi. Un projet de recherche, qu’il implique des humains ou des animaux, doit être approuvé par un comité d’éthique. Lorsque le projet concerne des humains, par exemple, le rôle de ce comité est surtout d’assurer la sécurité et le bien-être des participants. En d’autres termes, il s’assure que la recherche respecte des principes éthiques.
Ce comité se compose généralement de scientifiques, d’avocats et d’éthiciens, soit des experts en éthique. L’idée est d’avoir un comité diversifié qui comprend bien tous les enjeux du projet de recherche. Mais l’éthique, c’est quoi exactement ? Dans un contexte de recherche, l’éthique est fondée sur le respect des personnes, le souci de leur bien-être et de la justice.
C’est assez rassurant de savoir que les personnes qui prennent part à des projets de recherche sont protégées. Malheureusement, ça n’a pas toujours été le cas. Par exemple, dans les années 1950, des médecins qui travaillaient à l’élaboration d’un vaccin contre l’hépatite ont réalisé leurs expériences sur des enfants atteints de déficiences intellectuelles. Sans consentement légitime, les scientifiques ont exposé des enfants en situation de handicap à des traitements expérimentaux… parfois douteux. En effet, ils ont délibérément infecté certains de ces enfants au virus de l’hépatite, dans le but d’observer l’évolution et la propagation de la maladie. Heureusement, ce type de projet de recherche ne serait jamais approuvé par un comité d’éthique de nos jours.
Et le projet de Catherine Halsey ? Oui, il vise sans doute à sauver l’humanité. Mais les risques que courent les jeunes sujets sont-ils trop importants pour justifier de telles expériences ? Espérons que nous n’aurons jamais à répondre sérieusement à cette question !