Image: PlacidPlace @ Pixabay.com
Les trous de ver sont des tunnels dans l’espace-temps permettant théoriquement de voyager en un éclair entre deux points de l’Univers. Leur existence n’a jamais été démontrée, mais des avancées récentes en informatique quantique permettent de tester ces concepts fascinants.
As-tu regardé le film Interstellar ? Te souviens-tu du moment où des astronautes utilisent un passage lumineux près de Saturne pour voyager rapidement dans l’Univers ? Cette porte cosmique est comme un tunnel spatiotemporel qui relie deux endroits éloignés dans l’espace. Ce passage du film fait référence à un concept de gravité quantique : les trous de ver ! Est-ce uniquement de la science-fiction ? Pourra-t-on un jour utiliser ces tunnels pour voyager dans l’Univers ?
L’existence des trous de ver n’a jamais été démontrée, ils sont un concept théorique. Les trous de ver sont aussi appelés ponts d’Einstein-Rosen, en référence aux deux physiciens qui ont proposé cette théorie en 1935. Ces tunnels relieraient deux points éloignés de l’Univers, créant ainsi un raccourci entre eux. Par exemple, au lieu de voyager pendant des millions d’années d’une galaxie à l’autre, un trou de ver pourrait, en théorie, permettre de le faire en quelques heures voire quelques minutes.
Certains astrophysiciens et astrophysiciennes pensent que les trous noirs pourraient être des portes d’entrée de ces trous de ver. Les trous noirs sont des objets célestes extrêmement compacts avec une gravité si intense qu’ils attirent tout ce qui se trouve à proximité, y compris la lumière, ce qui les rend invisibles. Ils déformeraient ainsi l’espace-temps permettant la création de tunnels et de passages d’un point à l’autre de l’Univers.
Des physiciens américains ont récemment simulé un trou de ver grâce à un ordinateur quantique. Bien que ce ne soit pas un véritable trou de ver, cette simulation a permis de tester certaines théories. Dans cette expérience, un message quantique composé de 0 et 1 a été téléporté à travers un trou de ver holographique simulé. Les scientifiques ont observé le message se brouiller puis se reconstituer de l’autre côté, intact, comme avant le voyage.
Ces simulations permettent de mieux comprendre ces concepts pour tenter un jour de les observer. Mais si ces trous de ver existent réellement, ils seraient incroyablement minuscules et seraient très éphémères. Rien à voir avec des portes cosmiques permanentes !