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25 juin 2021
Temps de lecture : 1 minute

Un accélérateur de particules géant sur la Lune

Image: GostonMoris @ depositphotos.com

Sur Terre, le Large Hadron Collider (LHC) de Genève en impose par ses 27 km de circonférence. Rêve de physicien : un collisionneur de 11 000 km autour de la Lune.

La Lune, notre voisine astrale, fait décidément la convoitise de bien des chercheurs. Les physiciens et ingénieurs rêvaient déjà d’y installer des télescopes géants, ou des réseaux cellulaires. Voilà qu’une nouvelle idée vient de poindre : y construire un accélérateur de particules démesuré.

Sur Terre, les accélérateurs de particules permettent d’accélérer des particules « lourdes », comme des protons, à de très grandes vitesses et à les faire entrer en collision. En se désintégrant, elles émettent alors en tous sens des particules fondamentales plus légères que des machines géantes et hypersensibles permettent de détecter.

Typiquement, ces accélérateurs sont de gros tunnels circulaires enfouis sous terre dans lesquels les protons font des milliers de tours toujours plus rapides avant de se rencontrer. Plus la circonférence du circuit est grande, plus on atteint de grandes vitesses et plus les collisions atteignent de hauts niveaux d’énergie.

Le record du plus grand accélérateur est détenu par le LHC, le Large Hadron Collider (Grand Collisionneur de Hadrons – les protons font partie d’une famille de particules appelées hadrons) situé près de Genève, sous la frontière entre la France et la Suisse. Avec ses 27 kilomètres de circonférence, c’est la plus grande machine sur Terre.

Un accélérateur de 11 000 km de diamètre permettrait de provoquer des collisions 1 000 fois plus énergétiques! Il ne serait pas simple d’installer une telle machine sur Terre, à cause des reliefs et des habitats humains. Mais sur la Lune, ce serait « facile »…

Des physiciens viennent de publier un article qui jette les premières bases d’un tel projet. Enterré sous la surface pour éviter les variations de température, faisant le tour de la Lune en passant par ses pôles Nord et Sud selon un trajet qui minimise le relief, alimenté en énergie par 6 700 km2 de panneaux solaires, le projet est pharaonique. Si les chercheurs admettent avoir réfléchi à tout cela pour le plaisir, ils ont quand même l’espoir que les prochaines générations d’humains auront les capacités technologiques de mettre en place un tel projet.

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