Deux chercheurs pensent avoir trouvé au fond de l’oeil la cause de la dyslexie.
Confondre le p et le q, ou le b et le d : voilà (entre autres) ce que vivent les personnes dyslexiques, pour qui la lecture est difficile.
Deux chercheurs français de l’université de Rennes pensent avoir trouvé la cause de ce trouble, qui concernerait jusqu’à 15% de la population mondiale.
Leur hypothèse? Les dyslexiques ont des yeux… trop symétriques. Le problème serait ainsi dû à une anomalie « physique » de l’œil, et pas à l’interprétation cérébrale des signaux visuels, comme on le pensait jusqu’ici.
« Pour voir, le cerveau doit privilégier une image provenant de l’un ou l’autre œil », expliquent les auteurs dans leur article, publié dans la revue Proceedings of the Royal Society B . Nous avons donc naturellement un œil dominant, et un œil plus faible.
Or, chez les dyslexiques, cette asymétrie n’existe pas. Les deux yeux fonctionnent en quelque sorte à égalité… Résultat, le cerveau ne sait pas trop vers quelle image pencher, et « voit » certaines lettres en miroir.
C’est du moins l’hypothèse émise par les deux physiciens qui ont observé, à l’aide d’un appareil optique (le fovéascope), la fovéa de 30 adultes dyslexiques et celle de 30 témoins.