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28 septembre 2017
Temps de lecture : 1 minute

Dis-moi comment tu parles, je te dirai d’où tu viens

La rivalité entre Québec et Montréal ne se limite pas au hockey, mais concerne aussi la langue, confirment les travaux d’un linguiste québécois.

Dans un billet publié sur le blogue Le Français de nos régions , le chercheur André Thibault, professeur à l’Université Paris-Sorbonne, illustre de manière éloquente ce qu’il qualifie de « rivalité linguistique entre Québec et Montréal ». Cartes à l’appui, il démontre que des mots comme « baleine », « arrête », « connaisse » et « poteau » n’ont pas la même sonorité selon l’extrémité de l’autoroute 20 à laquelle on habite.

Ainsi, les habitants de la ville de Québec – et de « l’aire de l’est du Québec », qui se prolonge jusqu’en Gaspésie — prononcent le mot « arrête » avec une voyelle brève. A contrario, ceux de Montréal et de « l’aire de l’ouest », qui débute un peu avant Trois-Rivières et s’étend au-delà de Gatineau, recourent à une voyelle longue.

Vaste enquête

Afin de documenter cet indice phonétique qui permet d’identifier l’origine d’un locuteur à partir d’une particularité de son accent — ce que les linguistes nomment un « shibboleth » —, André Thibault a réalisé une vaste enquête auprès de plus de 5000 francophones d’un peu partout en Amérique du Nord.

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