Les études scientifiques sont de plus en plus difficiles à lire, conclut une étude récente, qui jette le blâme sur le jargon scientifique.
L’image du chercheur emmuré dans la tour d’ivoire de la science a la peau dure, mais parfois pour une bonne raison. Une étude parue dans la revue scientifique eLife la semaine dernière conclut que les articles scientifiques sont de plus en plus difficiles à lire pour cause de « jargonite » aiguë.
Pour arriver à ce résultat, les chercheurs du Karolinska Institute, en Suède, ont examiné les résumés de 709 577 études publiées entre 1881 et 2015. Celles-ci ont été récupérées dans le moteur de recherche PubMed et provenaient de 123 journaux fréquemment cités ( Nature , Science , The Lancet , etc.) dans douze champs de recherche différents.
Puis, ils en ont analysé la lisibilité à l’aide de deux outils reconnus en la matière : le Flesch Reading Ease ainsi que New Dale-Chall Readability Formula . L’indice fourni par le premier varie selon la longueur des mots et des phrases, tandis que le second prend davantage en compte la présence de mots peu communs dans le vocabulaire du quotidien.
« Jargonite » aiguë
Le groupe de chercheurs a observé que les résumés tendent à être de moins en moins compréhensibles au fil du temps.