La découverte du boson de Higgs, en juillet 2012 , a couronné une quête expérimentale qui durait depuis plus de 50 ans. Mais loin de signer la fin de la recherche en physique des particules, elle a plutôt ouvert un monde plein d’inconnues et de remises en question. C’est ce que croit le chercheur Yves Sirois qui nous livre un état des lieux de la physique d’aujourd’hui.
« On commence tout juste à comprendre à quel point la découverte du boson de Higgs, avec la masse qu’on lui a trouvée, remet toute la physique en question», laisse tomber Yves Sirois, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique et responsable pour la France d’une des expériences du grand collisionneur du Centre européen pour la recherche nucléaire (CERN). «On répète souvent dans les médias les mêmes clichés, les mêmes idées “copiées-collées” qui n’abordent les choses qu’en surface. Pourtant, ce qui s’est passé à Genève, il y a trois ans, nous force à repenser tous les fondements de la physique et le rôle de la mécanique quantique», insiste-t-il.
Rien de moins.
Yves Sirois, qui dirige en France une équipe de 25 chercheurs, était aux premières loges lors de la découverte du boson de Higgs.