Lancé il y a 20 ans, la sonde Cassini a effectué une plongée mortelle vers Saturne le 15 septembre dernier, à une vitesse de plus de 100 000 km/h. Bien que cette fin ait arraché quelques larmes, il faut souligner qu’elle fut le point d’orgue d’une mission couronnée de succès. Pendant sa longue aventure, Cassini a exploré la région saturnienne, y découvrant une cinquantaine de nouvelles lunes, des océans de méthane sur Titan (le plus gros satellite naturel de Saturne) et des geysers de vapeur d’eau sur Encelade (une autre de ses lunes).
La mission Cassini touche à sa fin; elle aura permis de recueillir des données précieuses sur Saturne et ses lunes jusqu’à la dernière seconde.
Voilà 13 ans qu’elle orbitait autour de Saturne, scrutant avec ses 12 instruments la géante aux anneaux, ainsi que ses lunes. La sonde Cassini achève toutefois sa mission : arrivant au bout de ses réserves de carburant, elle foncera le 15 septembre vers le cœur de Saturne pour se désintégrer, grappillant au passage quelques données sur son atmosphère.
Un destin tragique ? Plutôt une fin inspirante et romantique, selon la NASA qui prépare depuis des mois cette grande finale. Le but de l’opération est noble : pour éviter de perdre le contrôle de la sonde et de risquer qu’elle s’écrase sur une des lunes, les scientifiques ont opté pour le suicide. Ils souhaitent ainsi préserver les satellites naturels – comme Encelade qui posséderait un océan sous sa surface glacée – de toute contamination humaine.
Entre avril dernier et septembre, Cassini aura effectué (si tout se déroule comme prévu) 22 plongeons entre Saturne et ses anneaux internes, dans une zone large de quelque 2 400 km où l’on ne trouve quasiment aucune poussière, comme l’a confirmé le premier passage, le 26 avril. De quoi recueillir des informations inédites et finir en beauté.