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08 mai 2017
Temps de lecture : 1 minute

La géothermie pour produire des tomates nordiques ?

Au Nunavik, le paysage blanc de neige est ponctué ici et là par les panaches noirs des génératrices au diesel. C’est que les besoins énergétiques des communautés du Nord doivent être comblés par les combustibles fossiles : le diesel alimente des centrales thermiques pour produire l’électricité, alors que le chauffage résidentiel est assuré par des fournaises au diesel ou au mazout. Mais une partie de cette énergie pourrait bientôt être obtenue directement du pergélisol.

Lancée il y a quelques mois, la Chaire de recherche sur le potentiel géothermique du Nord a pour mission de plancher sur cette possibilité. Car même s’il est froid, le pergélisol l’est moins que la température de surface.

« En creusant à 100 ou 200 mètres, la différence de température peut atteindre la vingtaine de degrés en hiver, explique Jasmin Raymond, chercheur à l’Institut national de la recherche scientifique et titulaire de la chaire de recherches. Avec des échangeurs de chaleur, on peut utiliser ce gradient de température pour chauffer les bâtiments et, par la bande, refroidir le sous-sol, ce qui pourrait contribuer un peu à ralentir le dégel du pergélisol. » Parce que prélever la chaleur du sol profond, c’est l’équivalent d’y injecter le froid de la surface.

Écologique et économique

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