Un vaccin contre le paludisme, ou malaria, sera testé à large échelle au Ghana, au Kenya et au Malawi. C’est ce qu’a annoncé l’Organisation mondiale de la santé (OMS), alors que débute la semaine mondiale de la vaccination.
Entre 2018 et 2020, environ 360 000 enfants devraient recevoir des injections du vaccin Mosquirix (développé sous le nom RTS,S par GlaxoSmithKline et la Fondation Gates). Le vaccin est dirigé contre le parasite Plasmodium falciparum , responsable des formes les plus graves de la maladie.
Il s’agit du vaccin antipaludique expérimental le plus avancé, même s’il est loin d’être idéal. Les essais de phase 3 déjà menés en Afrique sur 15 000 enfants ont montré que le RTS,S conférait une protection partielle d’environ 36% contre le paludisme chez le jeune enfant (5 à 17 mois).
Le vaccin ne permettra donc pas, à lui seul, d’atteindre les objectifs fixés par la Stratégie technique mondiale de lutte contre le paludisme 2016-2030 , qui vise à réduire l’incidence du paludisme et les taux de mortalité d’au moins 90 % d’ici 2030, et à éliminer la maladie dans au moins 35 pays.
Sur la bonne voie
L’OMS rappelle « qu’en Afrique subsaharienne, région qui supporte 90% de la charge mondiale du paludisme, plus de 663 millions de cas ont été évités depuis 2001.