Plumes, piquants, écailles et couleurs: des fossiles de dinosaures étonnants sont découverts chaque année et lèvent le voile sur l’apparence, le comportement et la physiologie de ces animaux disparus. De quoi bousculer l’archétype du méchant reptile verdâtre.
Ils ont beau avoir été rayés de la carte il y a 66 millions d’années, on n’a jamais autant entendu parler des dinosaures. Rien qu’en 2016, une quarantaine de nouvelles espèces ont été décrites scientifiquement, parmi lesquelles deux géants à long cou trouvés en Allemagne et en Australie, un « mégaraptor » de 8 m déniché en Argentine, un petit dinosaure à bec en Chine ou encore un herbivore à quatre cornes en Utah.
C’est simple, en moyenne, une nouvelle espèce est découverte, quelque part sur la planète, tous les 10 jours depuis les années 1990. Un âge d’or qui s’explique par plusieurs facteurs, le premier n’étant pas très… scientifique. « Le film Le Parc jurassique , sorti en 1993, a beaucoup contribué à faire connaître la paléontologie. Les étudiants nés un peu avant cette époque finissent actuellement leur doctorat et viennent grossir les équipes de fouilles sur le terrain ! » explique François Therrien, paléontologue au Musée Royal Tyrrell de Drumheller, en Alberta, notant que l’engouement populaire s’est aussi traduit par une hausse des financements.