La psychologue Nathalie Couture donne quelques clés pour aider un enfant qui se fait trop de soucis.
Dans son bureau du Vieux-La Prairie, sur la Rive-Sud de Montréal, Nathalie Couture garde, sur le dessus d’une armoire, deux épées en styromousse qui lui servent lors de ses «combats» avec les enfants souffrant d’anxiété de performance. Elle est sans pitié: «Ils ont besoin d’apprendre à perdre!»
Les jeunes anxieux sont très nombreux à venir consulter. Avec sa collègue Geneviève Marcotte, elle a d’ailleurs produit un livre à la rescousse des petits angoissés: Incroyable Moi maîtrise son anxiété . À travers une histoire et des exercices, les enfants apprennent à reconnaître les pensées négatives, personnifiées par Petit Minus, pour ensuite faire de la «gym des pensées». «Au fond, résume-t-elle, c’est de la restructuration cognitive.»
Souvent, les parents ne se rendent pas compte que leur rejeton vit de l’anxiété. «Il a mal au ventre? Ils pensent à quelque chose comme une indigestion. Mais si ça revient souvent, ils feraient mieux de voir ce qui se passe dans son environnement. Ils réaliseront peut-être que, par exemple, l’enfant a mal au ventre avant chaque match de soccer.»