Des chercheurs ont « photographié » le moment où le LSD se fixe dans le cerveau.
Lorsqu’il était un jeune baby-boomer, Bryan Roth assistait parfois à des concerts du groupe américain The Grateful Dead.

« Beaucoup de gens consommaient alors du LSD ou d’autres substances hallucinogènes. À la fin de la représentation, on les entendait se demander quand se terminerait leur expérience », raconte par voie de communiqué le professeur en pharmacologie de l’université de Caroline du Nord (UNC). « Bien sûr, la majorité ignorait que les effets de cette drogue peuvent se faire ressentir pendant plus de douze heures. »
Dans le cadre d’une étude publiée aujourd’hui dans Cell Press et dont il est le coauteur, M. Roth s’est penché sur cette question, en utilisant la cristallographie, une technique qui permet d’établir la structure atomique d’une molécule (grâce à un “cliché de diffraction”).
Lui et son équipe ont ainsi littéralement photographié le moment où les molécules de diéthylamide de l’acide lysergique (LSD) se fixent aux récepteurs à la sérotonine. Tapis un peu partout sur les neurones, ces derniers régulent la transmission d’informations dans le cerveau.
Surprise : la structure particulière des récepteurs explique pourquoi le LSD, même en petite quantité, y reste « coincé » aussi longtemps.