Sur les parois de plusieurs grottes préhistoriques en France, d’étranges bisons ont été dessinés, il y a plus de 15 000 ans. Qui sont-ils?
Ces bisons à petites cornes ne ressemblent ni aux bisons eurpéens actuels ni aux bisons des steppes qui peuplaient l’Ancien Continent durant la période glaciaire. Des dessins ratés?
Pas du tout. Grâce à eux, des scientifiques australiens viennent de résoudre une énigme génétique qui les taraudait depuis une quinzaine d’années.
Ils étaient en effet tombés, en analysant l’ADN extrait d’os de bisons anciens, sur une espèce inconnue. Ils l’avaient baptisée « bison de Higgs » en référence à la particule que les physiciens ont passé 50 ans à traquer.
Mais cet ADN ancien était endommagé et les chercheurs se demandaient si l’espèce avait vraiment existé.
C’est en interrogeant des préhistoriens français qu’ils ont eu la réponse: nos ancêtres avaient, par leurs dessins, très bien documenté ce ruminant.
L’étude parue dans Nature Communications révèle ainsi que le bison de Higgs est issu d’une hybridation ayant eu lieu il y a 120 000 ans entre un aurochs (l’ancêtre de nos bovins actuels) et un bison des steppes.