Des étudiants de l’Institut au Cap, en Afrique du Sud. Photo: Mélissa Guillemette
Les écoles de l’Institut africain des sciences mathématiques visent à faire de leurs étudiants les leaders dont l’Afrique a besoin. Incursion au centre du Cap, en Afrique du Sud.
C’est l’heure de la pause au centre de l’ Institut africain des sciences mathématiques (AIMS) du Cap, un ancien hôtel converti en école et en résidence étudiante. J’accoste Barry Green, le directeur grisonnant, facile à repérer parmi la meute de jeunes passionnés de physique, d’informatique ou de mathématiques pures qui sirotent un café dans le lobby. « Notre budget est mince, mais l’impact est immense, surtout que nos jeunes sont ambitieux », affirme-t-il.
Ambitieux, dites-vous ? David Sena Attipoe en est l’incarnation même. Il est occupé à suivre les derniers soubresauts de la bourse de Johannesburg dans une salle de conférence, à côté. « Je suis le futur président du Ghana, se présente-t-il. Et lui, c’est le futur président de la Banque mondiale ! » ajoute-t-il en pointant un ami qui passe dans le couloir.
David Sena Attipoe est un diplômé du programme principal de l’AIMS, une maîtrise intensive de 10 mois où les professeurs – et les matières – se succèdent toutes les 3 semaines. Ce féru de mathématiques financières a complété un baccalauréat à l’université du Ghana avant d’atterrir au centre sénégalais de l’AIMS.