Bouteille sur le dos et palmes aux pieds, le photographe et caméraman sous-marin Mario Cyr passe des heures à chercher et filmer ses vedettes aquatiques pour de grandes productions. Ce natif des Îles-de-la-Madeleine passe de six à neuf mois par année à plonger un peu partout dans le monde, surtout en eaux froides. Il cumule également des milliers de visites dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent.
Votre travail est-il différent de celui d’un caméraman habituel ?
Nous utilisons le même genre de caméra. Sauf que la mienne est protégée par un habitacle sous-marin. Je dois également tenir compte du fait que l’eau est un filtre. Quand je filme les animaux, il me faut donc m’en approcher le plus possible si je veux assurer aux images une belle définition et obtenir les vraies couleurs.
Que voulez-vous dire ?
La lumière s’atténue en profondeur; les couleurs aussi. On perd d’abord le rouge, puis l’orange, le jaune, et ainsi de suite. À 35 m de profondeur, tout a l’air vert-brun. Il faut donc ajouter une source de lumière pour redonner ses couleurs au décor. On découvre alors que ce qui semblait brun est en réalité orange !
Quels paysages voit-on dans le fond du Saint-Laurent ?
Il y a des vallées, des buttes, des espaces plats; des fonds de roche, de vase, de galets.