Science à bord
La professeure Alexandra Rao et deux étudiants de l’UQAR font une carotte dans le bloc argileux récolté au fond de l’estuaire. Photo: Louise Bilodeau
Le Coriolis II est un navire de recherche océanographique sur lequel les équipes scientifiques se succèdent dès le printemps pour sonder l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent. Québec Science s’est embarqué en mai dernier.
JOUR 1
20 h Nous sommes à quai à Rimouski. Pourtant, ici, dans le salon du navire de recherche Coriolis II , ça ne sent pas la mer. Ça sent les pieds !
Toute l’équipe scientifique, en pieds de bas, a pris place sur les canapés. On s’est rassemblé pour faire le point : rappeler l’horaire des 11 prochains jours et établir les besoins de chacun en échantillons d’eau et en carottes de sédiments. Deux géochimistes, une biogéochimiste, un microbiologiste, une chargée de laboratoire et sept étudiants composent cette brigade provenant de quatre universités québécoises et états-uniennes.
Ce qui unit tous ces chercheurs, c’est le désir de mieux comprendre la chimie de l’estuaire du Saint-Laurent. Assis sur un pouf entre les deux hublots de la pièce, le chef de mission, Alfonso Mucci, directeur du département des sciences de la terre et des planètes de l’Université McGill de Montréal, souligne le défi que cela représente. « Ce qui est difficile avec le Saint-Laurent, c’est qu’il est hyper grand. C’est facile d’étudier de long en large la Gironde, en France.