Lauréat du prix Nobel de physique 2015 (avec le Japonais Takaaki Kajita), Arthur McDonald, le physicien canadien, est directeur de l’ Observatoire de neutrinos (SNO) de l’université Queen’s à Sudbury, en Ontario. Il explique ici l’intérêt de la découverte qui lui a valu cet honneur: les oscillations des neutrinos.
Que signifie pour vous ce prix Nobel de physique?
Il reconnaît que notre travail, commencé par la publication, en 2002, de nos premiers résultats et qui s’est poursuivi depuis, est d’une grande importance scientifique pour comprendre l’Univers. Je suis aussi particulièrement fier du fait que 260 collaborateurs ont pu célébrer avec moi notre découverte, consacrée à l’automne par le Comité du prix Nobel, puis par celui du Breakthrough Prize.
Quel est le principal défi que vous avez dû relever au cours de vos travaux
à l’Observatoire?
Nous avons construit un détecteur de neutrinos d’une dizaine d’étages dans une mine de nickel. Le cœur de notre projet était une immense sphère d’acrylique remplie d’eau lourde, surveillée par 9 500 détecteurs de lumière à l’affût des faibles éclairs qui se produisent lorsque les neutrinos entrent en collision avec les atomes de deutérium de l’eau lourde.
Et qu’est-ce que vos expériences vous ont appris?
Jusqu’ici, le modèle standard des particules élémentaires donnait une masse nulle aux neutrinos.