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14 mai 2015
Temps de lecture : 4 minutes

Nouvelle menace pour les bélugas

Le déclin de nos marsouins reste mystérieux. Une curieuse marée rouge survenue il y a sept ans n’est peut-être pas étrangère à leurs malheurs. Enquête.

Tadoussac, été 2008. Le vent est léger et il pleut à boire debout. À l’embouchure du Saguenay, l’eau prend une couleur rougeâtre. Une floraison d’algues toxiques, appelée aussi marée rouge, envahit le fleuve. Un phénomène de cette ampleur, personne n’a jamais vu ça, ici!

Mont-Joli, 2015. Michel Starr, chercheur en écologie du phytoplancton à Pêches et Océans Canada, raconte: «C’était une floraison excep­tionnelle. La coupable: Alexandrium tamarense , l’algue la plus commune et la plus toxique du Saint-Laurent. À l’époque, cette marée rouge, poussée au gré des courants vers la rive sud, a stagné près de 10 jours au large de Rivière-du-Loup et du Bic. Puis un vent fort a mis fin au carnage: plusieurs milliers d’oiseaux marins, des poissons, une centaine de phoques, plusieurs marsouins communs, un rorqual commun et au moins 10 bélugas ont été retrouvés morts.»

«On ne s’attendait pas à ce que ces algues puissent causer la mort de bélugas, admet de son côté Pierre Béland, directeur scientifique à l’Institut national d’écotoxicologie du Saint-Laurent.

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