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01 avril 2015
Temps de lecture : 3 minutes

Trois parents et un couffin

Comme toujours, tout a commencé par une percée scientifique. Des chercheurs de l’université de Newcastle, au Royaume-Uni, ont mis au point une nouvelle technique de fécondation in vitro (FIV) et l’ont expérimentée sur des animaux. Après discussion et consultations, les chercheurs ont demandé à l’Autorité britannique sur la fécondation humaine et l’embryologie (HFEA) d’autoriser la technique; puis la HFEA s’est à son tour adressée aux élus pour en encadrer la mise en application.

Si bien que le 22 février dernier, le parlement britannique donnait son feu vert à l’expérimentation, pour la première fois dans le monde, de la FIV dite «avec remplacement mitochondrial». Et la lame de fond d’un solide débat éthique et social s’est aussitôt soulevée.

Nous y viendrons, mais décrivons d’abord la technique. Au départ, il s’agit d’éviter de transmettre au bébé des défauts génétiques portés par les mitochondries des cellules de sa mère. Les mitochondries sont les «générateurs d’énergie» des cellules; elles ont leur propre ADN qui est différent de celui du noyau. La technique consiste à retirer les mitochondries défectueuses pour les remplacer par des mitochondries saines provenant d’une autre femme qui agit ici comme donneuse.
Puis, en laboratoire, on féconde l’ovule avec le sperme du père et on l’implante dans l’utérus maternel.

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