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24 novembre 2014
Temps de lecture : 3 minutes

Mystère et gueule de bois

Le lendemain de veille, un mal millénaire. Que la science, étonnamment, n’est pas pressée d’étudier. Donc, pas encore de remède en vue. C’est peut-être mieux ainsi…

La première fois, c’était quelque part en Afrique, il y a des centaines de milliers d’années. Un petit clan de chasseurs tombe sur des fruits fermentés, s’en gave par curiosité et découvre l’ivresse. Le lendemain, tout le monde le regrette: estomac au bord des lèvres et mal de tête carabiné, il faut annuler la chasse. La première gueule de bois de l’histoire humaine? Tous jurent que ça n’arrivera plus! On connaît la suite…

La veisalgie – c’est le terme médical pour désigner la gueule de bois – entraîne aux États-Unis des pertes de productivité de l’ordre de 160 milliards de dollars annuellement. Et même si elle affecte ponctuellement des centaines de millions de personnes dans le monde, on ignore encore exactement ce qui la cause et comment la traiter.

«La gueule de bois est largement ignorée de la science, confirme Adam Rogers, journaliste scientifique et éditeur au magazine Wired . Au cours des 50 dernières années, plus de 658 000 études ont été publiées sur l’alcool, principalement sur ses modes d’action dans l’organisme et sur les dépendances ou les maladies qu’il peut engendrer. De ce nombre, seulement 406 ont porté sur la gueule de bois.»

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