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24 novembre 2014
Temps de lecture : 1 minute

Tous philosophes!

La philosophie peut représenter un grand apport pour les sciences. Mais réussit-elle à prendre la place qui lui revient dans la société québécoise?

Le département de philosophie de l’Université de Montréal a reçu un don anonyme de 1,5 million de dollars pour encourager l’essor de la discipline. Grâce à cette contribution inusitée, la Chaire Ésope a vu le jour, fin novembre.

«Ce don arrive à point, parce que la société a bien besoin de prendre du recul par rapport à elle-même. La nouvelle chaire donne une visibilité à la contribution des philosophes dans ce contexte», dit son titulaire Frédéric Bouchard, philosophe des sciences et aussi directeur du Centre interuniversitaire de recherche sur la science et la technologie (CIRST). Selon lui, les sciences naturelles et la philosophie ont tout intérêt à dialoguer. Voici notre entrevue.

Photo: Isabelle Bergeron

Québec Science: La philosophie peut-elle s’intéresser aux préoccupations actuelles de la société?

Frédéric Bouchard: C’est ce que la philosophie a toujours fait! Elle donne parfois l’impression d’être détachée, parce qu’elle ne se sent pas obligée de se préoccuper de ce qui est à la toute dernière mode.

Si la tendance, par exemple, est d’analyser un phénomène de téléréalité, la philosophie ne se sent pas tenue d’en faire une priorité. Elle identifie ce qui est important et c’est tout à son honneur.

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