
Directeur du Laboratoire des Recherches sur les Sciences de la Matière (LARSIM) du Commissariat à l’énergie atomique (CEA), à Saclay, en France, Étienne Klein est aussi l’auteur de nombreux ouvrages de
vulgarisation, dont Les tactiques de
Chronos , paru en 2003, et Le facteur temps ne sonne jamais deux fois (Flammarion, 2007).
Dans la vie quotidienne, le temps qui passe évoque le vieillissement, la mort. Comment la physique, elle, aborde-t-elle la question du temps?
Nous avons l’impression que c’est le temps qui est responsable du vieillissement. C’est peut-être aller un peu vite en besogne. Si l’on en croit la physique, le temps et le changement ou, si vous préférez, le temps et le devenir, sont deux choses différentes. Le temps est représenté dans les équations comme une entité dont la nature ne change pas au cours du temps…
Ainsi, ce n’est pas le temps lui-même qui nous fait vieillir, mais ce qu’il advient en nous à mesure qu’il passe: les phénomènes biologiques, l’usure cellulaire, etc.
Roman Opalka, un peintre franco-polonais mort en 2011, a justement produit une œuvre qui sépare le temps du vieillissement, exactement comme le fait la physique.