Illustration: Frefon
Il est là depuis la nuit des temps. Et il semble bien que, malgré les efforts des humains, la longue histoire qui lie Pediculus humanus capitis et Homo sapiens ne soit pas près de se terminer.
Ils ont la taille d’une graine de sésame et élisent domicile dans la chaleur et l’humidité de nos cuirs chevelus, provoquant le plus souvent des démangeaisons insupportables. Mais les ruses utilisées par les humains pour s’en débarrasser n’ont rien changé. Les poux sont toujours là, plus forts que jamais.
Plus coriaces aussi. C’est ce que révèle une étude, dirigée par John Marshall Clark, professeur de chimie et toxicologie environnementale à l’université du Massachusetts, qui rassemble les statistiques les plus récentes sur le sujet en Amérique du Nord. La situation est sans équivoque: 97,1 % des poux prélevés sur 121 têtes canadiennes et 99,6 % de ceux recueillis sur 115 têtes états-uniennes portaient un marqueur de résistance à deux insecticides en vente libre couramment utilisés contre la pédiculose du cuir chevelu (infestation par les poux) depuis les années 1980.
Le développement de la résistance. Voilà qui expliquerait pourquoi ces traitements (la perméthrine et la pyréthrine) sont devenus moins efficaces.