Les carpes asiatiques menacent de gagner les Grands Lacs. Elles saboteraient ainsi les écosystèmes en supplantant nos dorés et nos perchaudes. La solution? Ériger un mur aux portes de Chicago, pour isoler le lac Michigan.
Les yeux au bas de la tête, la bouche béante, les écailles luisantes. La bête qui a attaqué Becky Cudmore, l’été dernier, a une sale gueule. La directrice du Centre d’expertise pour l’analyse des risques aquatiques à Pêches et Océans Canada naviguait sur la rivière Illinois, quand une carpe asiatique a bondi de l’eau et lui a assené un violent coup de queue sur la cuisse. Le poisson lui a laissé une large ecchymose en souvenir. «Elles sont voraces, les carpes», maugrée la chercheuse, sur le ton de quelqu’un qui rêve de se venger.
Sur YouTube, des vidéos visionnées par des centaines de milliers d’internautes montrent des carpes asiatiques (plus spécifiquement l’espèce argentée) sautant par centaines à plus de 1 m au-dessus de l’eau, quand un bateau moteur vient troubler la quiétude des eaux ( ici ou ici ). Certaines séquences évoquent le film The Birds , d’Alfred Hitchcock, où les oiseaux auraient été remplacés par des poissons volants.