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04 août 2014
Temps de lecture : 4 minutes

RU486: le droit de choisir

Au Canada, la pilule abortive, pourtant accessible dans 57 pays, n’est toujours pas offerte. Conséquence, alors qu’une Canadienne sur trois avorte au cours de sa vie, elle n’a pas le choix de la méthode.

Lorsqu’elle apprend qu’elle est enceinte de trois semaines, fin 2007, Valérie sait d’emblée qu’elle veut mettre fin à sa grossesse. Mais au CLSC auquel elle s’adresse, à Joliette, elle se fait répondre que l’avortement ne peut pas avoir lieu avant six semaines de grossesse. Ce délai, précaution prise afin d’augmenter les chances de réussite de l’intervention chirurgicale, est un supplice pour la jeune femme. «L’at­tente a été des plus traumatisantes. J’ai enduré les nausées, les vomissements et je pleurais chaque jour. J’avais l’impression qu’on me forçait à rester enceinte le plus longtemps possible, se souvient-elle. Je n’ai pu subir l’in­­ter­vention qu’à 10 se­maines.»

Si elle avait vécu aux États-Unis, en Europe, en Russie ou en Chine, Valérie aurait probablement pu bénéficier d’un avortement immédiat, simplement en prenant un comprimé de mifépristone. Plus connue sous le nom de RU-486, cette pilule abortive bloque l’action de la progestérone, une hormone indispensable au maintien de la grossesse. Il suffit d’en prendre un comprimé, chez soi ou au bureau du médecin, suivi un ou deux jours plus tard d’une dose de misoprostol qui permet d’évacuer le contenu de l’utérus.

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