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Pour cesser de fumer, Jean-François Tremblay avait tout essayé: patch de nicotine, Zyban, Champix, traitements au laser. Rien ne fonctionnait pour lui qui brûlait au moins un paquet par jour depuis 30 ans. En février 2012, pendant un voyage aux États-Unis, alors qu’il est à court de cigarettes, un collègue lui présente un étrange gadget: une cigarette électronique.
À première vue, l’appareil rappelle une cigarette. Mais à son extrémité, la braise est remplacée par une ampoule DEL. Bien sûr, le dispositif ne consume pas de tabac; plutôt, un élément chauffant alimenté par une pile évapore un liquide contenant de la nicotine à partir d’une cartouche rechargeable. Les utilisateurs rejettent non pas de la fumée, mais de la vapeur. C’est pour cette raison qu’on dit d’eux qu’ils «vapotent».
«À la première bouffée, mon cerveau s’est illuminé, j’ai trouvé ça extraordinaire! explique Jean-François Tremblay. Aujourd’hui, le tabac ne fait plus partie de ma vie!» Chez lui, plus de mégots, de cendres ni de fumée, seulement des cartouches de nicotine. «J’ai retrouvé le plaisir de vapoter au lit avec ma conjointe. Grâce aux cartouches aromatisées, le matin, ça sent l’orange ou la menthe dans la maison.»
Le phénomène est nouveau au Québec, mais en Europe, la «vapoteuse» a connu un succès éclair. Ils seraient déjà 10 millions d’utilisateurs, et 75% des fumeurs français l’auront essayée en 2014.