C’est creux, froid, avec une visibilité réduite, stress causé par la dimension de l’épave.» Dans le rapport du coroner, un témoin décrit les circonstances du décès d’Hector Moissan, survenu le 24 juin 1981, lors d’une plongée sur le site du naufrage de l’Empress of Ireland. Il est l’un des 6 plongeurs à y avoir perdu la vie en 100 ans.
«Il s’agit d’un des sites de plongée les plus difficiles au monde, confirme Simon Pelletier. Entre plongeurs, on le surnomme l’Everest.» Fondateur de l’entreprise Diveteck à Sainte-Luce, près de Rimouski, ce passionné a plus de 380 plongées à son actif sur le site du naufrage. L’ Empress , il le connaît comme le fond de sa poche et il offre son expérience pour organiser les expéditions et accompagner les visiteurs auprès de l’épave.
«Le bateau n’est pas à une très grande profondeur, explique Simon Pelletier. Ce qui le rend difficile d’accès, c’est la distance par rapport au rivage – 11 km –, et les conditions météo qui peuvent changer extrêmement vite sur le fleuve. Ensuite, sous l’eau, le courant est fort, il fait noir comme en pleine nuit, et la visibilité ne dépasse jamais 20 m; parfois moins de 1 m.