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21 mai 2014
Temps de lecture : 1 minute

14 minutes d’apocalypse

 

Les photos ont beau avoir 100 ans, elles donnent encore froid dans le dos. Des corps détrempés, entassés pêle-mêle dans un hangar transformé en morgue. Des images d’horreur qui se sont aussi imprimées dans la mémoire. «Jour après jour, pendant ce printemps 1914, des cadavres venaient s’échouer le long des plages du Bas-Saint-Laurent», raconte l’historien David Saint-Pierre qui a colligé des tonnes de documents entourant la catastrophe de l’ Empress of Ireland , la pire tragédie maritime sur­venue au pays.

«On compare souvent ce naufrage à celui du Titanic, survenu deux ans auparavant, poursuit-il. Mais la tragédie de l’Empress a été autrement plus violente. Et rapide: il a fallu à peine 14 minutes pour que le paquebot sombre, corps et biens, au large de Rimouski. Vous imaginez facilement qu’on n’a pas eu le temps de jouer du violon comme sur le Titanic qui a mis deux heures et demie à couler!»

On le disait pourtant sécuritaire et fiable, cet Empress of Ireland. Il aura réalisé plus de 190 fois la traversée de l’Atlantique et transporté près de 180 000 passagers, immigrants et touristes. Rapide, il atteignait 20 nœuds, soit plus de 36 km/h. Il avait d’ailleurs établi un record de vitesse dès ses premiers mois de service, en faisant la liaison entre Liverpool, au Royaume-Uni, et Québec.

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