Toutes sortes de machines à calculer se sont succédées, du milieu du XIXe siècle jusqu’au milieu du XXe, pour arriver à ce qu’on pourrait considérer comme un ordinateur. En fait, c’est à peu près impossible d’en désigner un inventeur, même si l’anglais Charles Babbage et son fils Henry ont été les premiers à concevoir des calculatrices mécaniques dont descendent sans nul doute nos ordinateurs actuels.
Les calculatrices programmables à cartes de la fin des années 1930 sont très proches des gros ordinateurs à tubes électroniques des années 1960 qui interprétaient des données à partir de programmes au départ très simples, puis de plus en plus complexes. Ces ordinateurs étaient à la fois des calculatrices et des interpréteurs logiques d’une suite d’actions conditionnelles à prévoir, selon que le choix à l’étape précédente était oui ou non. Mais les tâches complexes nécessitaient d’énormes machines dont la puissance informatique d’alors tiendrait pourtant, aujourd’hui,
dans une puce minuscule.
L’ENIAC, construit par l’université de Pennsylvanie pour l’armée états-unienne en 1944 et 1945, est habituellement considéré comme le premier ordinateur électronique et numérique. Il était composé de 19 000 tubes à vide et de 1 500 relais. Sa mission était de calculer les tables balistiques pour les militaires.